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On n »hérite pas de la Terre de nos ancêtres, on l’emprunte à nos enfants

 

LES ÉCOLOGISTES avaient pour mission de s’unifier dans un seul bloc pour engager le changement des politiques publiques. Le chemin ainsi tracé devait mettre un terme à la diversité, voire à la complexité des écologistes. Au final, la situation est loin du scénario esquissé. On retrouve des écologistes répartis sur une grande partie de l’échiquier politique : dans des mouvements écologistes divers, au Parti socialiste, au sein même de la majorité présidentielle, et au MoDem où on retrouve  les deux anciens secrétaires nationaux des Verts précédents, C.Duflot, le député européen Jean-Luc Bennahmias, et le porte-parole du MoDem, Yann Wehrling. Cette diversité dans l’engagement politique est tout à fait normale car il n’est jamais simple d’enfermer des gens dans des cases.

Le débat ne saurait se résumer entre les pour et ceux qui seraient contre l’écologie, car qui peut se déclarer ouvertement contre l’écologie aujourd’hui ? N’importe quel homme politique responsable est soucieux de reprendre à son compte la fameuse citation de Saint-Exupéry : « On n’hérite pas de la terre de nos ancêtres, on l’emprunte à nos enfants ». Personne n’est de fait le représentant unique de l’écologie politique. Cette diversité est une richesse. Dans les prochains mois, il s’agit de faire bouger les lignes et d’opter pour le choix de la cohérence. Le défi qui est devant nous est immense. Il faudra réduire durablement nos émissions de gaz à effet de serre, mettre un terme à notre dépendance aux énergies fossiles, tout en répondant à la très grande inquiétude relancée sur le nucléaire après la catastrophe de Fukushima.

Les réponses apportées ne devront pas entrer dans un programme politique et partisan, mais au contraire dépasser le clivage droite-gauche et atteindre le but commun .


François Deseille

 

 

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