«Emmanuel Macron est devenu un centriste le jour où il a dit qu’il était là pour rassembler la gauche et la droite. Pour les gens qui me connaissent bien, c’est ce que je défends depuis des années», explique à infos-dijon l’adjoint de François Rebsamen à la mairie de Dijon.
«Deux voies s’offrent à moi: la candidature devant les Français ou la recherche d’une solution inédite», a lancé ce mercredi après-midi François Bayrou, président du MoDem et plusieurs fois candidat à la présidentielle. Dans la foulée, il a proposé une «alliance» à Emmanuel Macron, c’est-à-dire ne pas se présenter et soutenir la candidateur du fondateur du mouvement En Marche ! A Dijon, François Deseille, adjoint de François Rebsamen et président de la fédération du MoDem de Côte-d’Or se dit prêt à battre la campagne pour l’ancien ministre de François Hollande qui vole aujourd’hui de ses propres ailes.
infos-dijon : Comment avez-vous réagit à l’annonce de François Bayrou?
François Deseille : «J’ai été soulagé devant le grand esprit dont a fait preuve François Bayrou. Je suis content car les centristes sont rassemblés. Depuis de semaines, j’espérais que le second se rallie derrière le premier. Le rassemblement était nécessaire, soit maintenant, soit dans quelques semaines, mais inéluctable pour ne pas faire perdre les centristes. En effet, les centristes ont une chance unique cette année de pouvoir remporter l’élection présidentielle».
Pour vous, Emmanuel Macron est centriste?
«C’est devenu un centriste jour où il a dit qu’il était là pour rassembler la gauche et la droite».
Il a pourtant été ministre de François Hollande…?
«Depuis, il pris son indépendance politique en quittant le gouvernement avec perte et fracas et en affichant sa volonté de rassembler au-delà du clivage gauche-droite. Pour les gens qui me connaissent bien, c’est ce que je défends depuis des années. C’est une vision non clanique de la politique et maintenant, je suis content de voir que les centristes sont en ordre de marche pour se rassembler et pour gagner l’élection présidentielle 2017».
Qu’allez-vous garder de la déclaration de François Bayrou?
«La responsabilité d’un grand homme politique».
On va donc enfin vous voir aux meetings d’en Marche ?
«On va me voir, ainsi que mes équipes aussi sur les tractages car nous étions dans les starting-blocks pour faire triompher nos valeurs humanistes, démocrates, sociales, environnementales et européennes».
Pour vous, Emmanuel Macron est le seul à pouvoir l’emporter au 2e tour de la présidentielle contre Marine Le Pen?
«Oui. Je pense que j’ai envie d’éviter un 2e tour entre Marine Le Pen et un candidat qui incarne la droite dure (François Fillon, ndlr). Donc je me réjouis de voir que l’union des centristes permettra ce choix».
Vous avez eu le temps d’en parler avec François Rebsamen…?
«Je considère que François Rebsamen a une politique municipale très sociale démocrate, proche de celle de Gérard Colomb à Lyon (le maire PS de Lyon est un des premiers soutiens d’Emmanuel Macron, ndlr). Et je me souviens que c’est François Rebsamen qui avait tendu la main au MoDem aux municipales de 2008 à Dijon, dans un esprit de large rassemblement. De même, c’est François Rebsamen qui avait beaucoup oeuvré pour que François Bayrou et Ségolène Royal se retrouvent à la présidentielle de 2007, même si ce rassemblement a finalement échoué».
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