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dans la Gazette de Côte d’Or : « Seul le MoDem a l’esprit centriste »

Facsimilé de l’article paru dans La Gazette de Côte d’Or retraçant l’interview en direct de François Deseille, Président du Mouvement Démocrate de Côte d’Or, sur France Bleu Bourgogne lundi 10 décembre 2012.

« Retrouvez chaque semaine les meilleurs moments du rendez-vous du lundi France Bleu Bourgogne – La Gazette. Lundi, Denis Guey recevait François Deseille, chef de file du MoDem en Bourgogne.

DENIS GUEY : Vous êtes adjoint au maire de Dijon délégué aux grands projets, est-ce que la ligne T2 du tram mérite tout le battage qui a été fait autour, parce que cela reste malgré tout un simple moyen de transport ?
FRANÇOIS DESEILLE : Il faut voir la réussite esthétique et urbanistique de ce tram. Notre capitale régionale est de plus en plus belle. Les entrées nord et sud de Dijon sont magnifiées. Et on a du mal à imaginer que sur la place de la République, la place Darcy, et la place de la Libération il y a eu jadis autant de voitures.

François Rebsamen dit que les coûts ont été tenus, 398 millions d’euros, mais est-ce que cela ne va pas être malgré tout un gouffre financier pour Dijon ?
Non pas du tout, nous avons eu des subventions de l’État, du conseil général, du conseil régional, de l’Europe, et l’emprunt réalisé par le Grand Dijon sera payé par le versement transport des entreprises de plus de 10 salariés, qui a été augmenté comme dans toutes les villes qui ont un transport en commun en site propre. Dijon paye aussi ce versement transport, mais cela ne représente pour les contribuables dijonnais qu’une augmentation de 800 000 euros par an. Sur un budget de 400 millions, ce n’est pas énorme, cela fait un point de fiscalité. En tout cas, ce tram est une réussite, avec rigueur et maîtrise des coûts, nous avons tenu l’enveloppe financière, 20 millions d’euros du km alors qu’Angers fait 30 millions d’euros du km.

Dijon se désendette à marche forcée, dit encore François Rebsamen. Pendant ce temps, la dette du Grand Dijon explose. Vous avez fait basculer l’endettement de la ville sur la communauté d’agglomération, non ?
Mais non, la communauté d’agglomération était très peu endettée par rapport aux communautés de taille identique, aujourd’hui huit ans d’endettement, 380 millions d’euros, il n’y a rien à dire là-dessus. L’entrée du MoDem dans cette municipalité était conditionnée à la diminution de la dette à Dijon, alors que de 1971 à 2001 la dette n’a fait qu’augmenter. Depuis 2008, on a réussi à faire diminuer cette dette fortement. Il n’y a donc aucune raison pour que le MoDem change de stratégie politique.

La création de l’UDI était-elle ce qui pouvait arriver de pire au MoDem ?
Pas du tout, l’UDI c’est une droite modérée avec une alliance exclusive avec l’UMP. Or si vous êtes centriste, vous ne faites pas d’alliance exclusive avec la droite comme avec la gauche. Le centre c’est nous ! Aux européennes ou aux régionales, nous sommes d’accord pour faire des primaires au centre si nous faisons une liste indépendante de l’UMP. Mais il y en assez des soi-disant centristes qui ne soutiennent pas le candidat Bayrou en 2002, en 2007 et en 2012 ! Le MoDem est indépendant et veut travailler avec la gauche modérée comme avec la droite modérée. À Bordeaux nous travaillons avec Alain Juppé. À Talant avec Gilbert Menut. Et à Dijon avec François Rebsamen. Il faut savoir se rassembler dans l’intérêt général, c’est çà l’esprit centriste !

Un ticket UDI-MoDem est-il possible aux municipales à Dijon ?
J’ai entendu parler de ça. Certains UDI s’interrogent sur leur chef de file en 2014 et se posent la question de savoir si un ticket Deseille-Juban ne serait pas une possibilité. Mais je suis quelqu’un de fiable, j’ai travaillé en 2008 sur un programme avec François Rebsamen, mon ambition est de respecter mes engagements, et je n’ai pas de raison d’aller voir ailleurs.

La crise interne à l’UMP vous y portez quel regard ?
C’est désolant, gravissime, et désastreux pour la démocratie de voir l’ancien Premier ministre et un ancien ministre se déchirer comme cela. Par contre je me dis que s’ils comptent et recomptent les bulletins de vote ainsi et si ce n’est jamais le même nombre, il ne faut pas s’étonner qu’ils aient augmenté la dette de 600 milliards d’euros de 2007 à 2012. »

 

Retrouvez l’article intégral sur le site de La Gazette de Côte d’Or …ici…

 

 

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